Le café vert : ses avantages, ses soins et ses contre-indications.

Publié le : 06 octobre 202015 mins de lecture

Le café vert est de plus en plus connu pour ses propriétés antioxydantes et sa possibilité d’aider au processus d’amaigrissement. Il s’agit d’un produit plus naturel que le café traditionnel et contient beaucoup plus de caféine.

Le café vert offre des avantages pour la santé et peut être un allié dans le processus d’amaigrissement. Découvrez comment agit cet aliment et quelles sont ses principales indications et contre-indications.

Qu’est-ce que le café vert ?

Le café vert est produit à partir de grains de café vert qui ne subissent pas le processus de torréfaction. Ainsi, il contient 3 à 5 fois plus d’antioxydants que la version traditionnelle du café, étant plus « pur » et très bénéfique pour la santé. Il contient notamment de l’acide chlorogénique (un produit phytochimique) et deux fois plus de caféine que le café torréfié traditionnel.

Les avantages du café vert

Les avantages attribués au café vert sont dus aux substances qu’il contient, l’acide chlorogénique et la caféine. Ainsi, ils peuvent être mis en évidence comme ses principaux avantages :

Prévention de l’hypertension : les grains de café vert ont une forte concentration d’acides phénoliques, en particulier de polyphénols, comme l’acide chlorogénique, qui a des effets hypotenseurs. Il présente également des éléments tels que le calcium, le potassium et le magnésium, qui contribuent à la prévention et à la stabilisation de l’hypertension, même s’il y a de la caféine dans le café vert.

Perte de poids : des études indiquent que le café vert aide à la perte de poids, en agissant sur la mobilisation et la combustion des graisses, ainsi qu’en réduisant le stockage des graisses dans les cellules.

Un allié pour l’activité physique : parce qu’il contient de bonnes doses de caféine, le café vert peut être un bon allié pour ceux qui pratiquent une activité physique, avec un excellent effet thermogénique.

Stabilisation du sucre dans le sang : des recherches récentes montrent également que le café vert aide à stabiliser le taux de sucre dans le sang, montrant une réduction de 32 % du taux de sucre dans le sang après un repas en utilisant 400 mg d’extrait de café vert pour la consommation quotidienne.

Prévention des maladies : les acides chlorogéniques, présents dans le café vert, manifestent des propriétés anti-inflammatoires, anticancéreuses, antimutagènes et antioxydantes. Ainsi, le produit peut agir dans la prévention de plusieurs types de maladies.

Il est bon de savoir, cependant, que le café vert ne doit pas être consommé en excès et que, s’il est utilisé seul et sporadiquement, il ne devrait pas avoir d’effets significatifs.

Le café vert s’amincit ?

Le café vert est-il vraiment efficace pour perdre du poids ? Il aide effectivement au processus d’amaigrissement. Les effets du café vert sur la perte de poids sont attribués à l’acide chlorogénique, présent en grande quantité dans le grain, surtout avant la torréfaction. Des études menées sur des rats ont montré que l’extrait de café vert a un potentiel inhibiteur de l’absorption des graisses dans le foie et est un suppresseur efficace du métabolisme des graisses également dans le foie, montrant que cela contribue à la perte de poids.

En outre, une autre étude a révélé, uniquement chez l’homme, que l’extrait de café vert est capable d’améliorer la mobilisation des dépôts de graisse dans le tissu adipeux et d’empêcher son dépôt dans un nouveau tissu adipeux et donc d’améliorer l’effet d’un régime alimentaire avec une restriction calorique modérée chez les personnes en surpoids.

Physiologiquement, le processus se déroule comme suit : ces acides inhibent l’enzyme glucose 6-phosphatease, empêchant la dégradation du glycogène hépatique et inhibant ainsi la libération de glucose par le foie. Ainsi, le café vert réduit le taux de sucre dans le sang et régule le taux d’insuline dans le plasma. Ainsi, les réserves de graisse du corps sont mobilisées et β-oxydation de ceux-ci comme source d’énergie, permettant la réduction de la masse grasse. C’est-à-dire qu’il contribue directement à la mobilisation et à la combustion des graisses, ainsi qu’à la réduction du stockage des graisses dans nos cellules.

Il convient toutefois de souligner que le café vert « ne fait pas de miracles ». En d’autres termes, il ne fera pas maigrir qui que ce soit d’une heure à l’autre. Il est important qu’elle s’inscrive dans le cadre d’une alimentation équilibrée et qu’elle soit associée à la pratique fréquente d’une activité physique.

Comment consommer le café vert

La meilleure façon de consommer le café vert est de le faire sous forme de préparations instantanées ou de capsules, car il n’a pas un goût très agréable.La dose journalière recommandée pour la consommation, pour avoir un effet sur la perte de poids, peut être comprise entre 100 et 200 mg. Et il faut être très prudent lorsqu’on dépasse ces valeurs, car des études indiquent qu’il peut avoir une puissante action diurétique.

Effets secondaires et contre-indications

Il convient de mentionner que le café vert en exagération, peut être toxique, entraînant de graves degrés de nervosité et des palpitations. Il est donc recommandé de ne jamais dépasser la dose de 9 g par jour.

Et lorsque le café vert est associé à d’autres stimulants, certains effets secondaires peuvent apparaître, notamment l’insomnie, la nervosité et les palpitations.

Le café vert est contre-indiqué pour les personnes qui souffrent d’anxiété ou de nervosité et/ou qui ont des problèmes gastro-intestinaux tels que la gastrite ou les ulcères. Il est également contre-indiqué pour les personnes atteintes du syndrome du côlon irritable et les femmes enceintes. Les enfants, en particulier ceux qui sont très hyperactifs, ne devraient pas non plus consommer de café vert.

Vous savez maintenant que le café vert est un produit qui a un grand potentiel pour être bénéfique à la perte de poids et à la santé dans son ensemble. Toutefois, il doit être consommé avec modération et, de préférence, sur indication d’un professionnel de la santé, tel qu’un nutritionniste ou un médecin. Savourez et clarifiez vos doutes sur le café à l’huile de coco.

Les informations contenues sur cette page sont uniquement à titre d’information. Il n’est pas destiné à remplacer les conseils et le soutien des médecins, des nutritionnistes, des psychologues, des professionnels de l’éducation physique ou d’autres spécialistes.

Les Origines du café

Le caféier est un arbuste aux feuilles persistantes qui serait originaire des hauts plateaux de l’Éthiopie et de l’Afrique tropicale. Une version fait remonter la découverte du café vers 850 et la situe en Abyssinie, l’actuelle Éthiopie.Un berger aurait noté que ses chèvres étaient excitées après avoir mangé les feuilles et les fruits d’un arbuste. Il aurait apporté une branche de l’arbuste à un moine qui prépara une boisson à partir des graines recueillies. Étonnés par l’effet exaltant du liquide, les moines attribuèrent la paternité de cette boisson à une divinité. Une autre légende raconte que le moine, après avoir observé l’agitation des chèvres qui consommaient des baies, aurait eu l’idée de faire bouillir les grains afin d’obtenir une potion qui l’aiderait à demeurer éveillé les nuits de prières. Le mot café provient probablement de l’arabe qahwah, tandis que certains linguistes affirment qu’il provient du mot Kaffa, du nom de la province d’Éthiopie où il fut découvert.

La Botanique du Café

Les caféiers sont des arbustes des régions tropicales du genre Coffea de la famille des Rubiacées. Les espèces Coffea arabica (historiquement la plus anciennement cultivée) et Coffea canephora (ou caféier robusta), sont celles qui servent à la préparation de la boisson. D’autres espèces du genre Coffea ont été testées à cette fin ou sont encore localement utilisées, mais n’ont jamais connu de grande diffusion.                 

Les caféiers sont des arbustes à feuilles persistantes et opposées, qui apprécient généralement un certain ombrage (ce sont à l’origine plutôt des espèces de sous-bois). Ils produisent des fruits charnus, rouges, violets, ou jaunes, appelés cerises de café, à deux noyaux contenant chacun un grain de café (la cerise de café est l’exemple d’une drupe.

Lorsqu’on dépulpe une cerise, on trouve le grain de café enfermé dans une coque semi-rigide transparente à l’aspect parcheminé correspondant à la paroi du noyau. Une fois dégagé, le grain de café vert est encore entouré d’une peau argentée adhérente correspondant au tégument de la graine.

Coffea arabica, qui produit un café fin et aromatique, nécessite un climat plus frais que Coffea canephora (robusta), qui donne une boisson riche en caféine. La culture de l’arabica plus délicate et moins productive est donc plutôt réservée à des terres de montagne, alors que celle du robusta s’accommode de terrains de plaine avec des rendements plus élevés.

Le plant mère de la plupart des plants d’arabica du monde est conservé au Hortus Botanicus d’Amsterdam.

Structure du fruit et de la graine du caféier 1: sillon central 2: grain de café (endosperme) 3: peau du grain (tégument) 4: parchemin (endocarpe) 5: couche de pectine 6: pulpe (mésocarpe) 7: peau du fruit (exocarpe)Structure du fruit et de la graine du caféier
1: sillon central 2: grain de café (endosperme) 3: peau du grain (tégument) 4: parchemin (endocarpe) 5: couche de pectine 6: pulpe (mésocarpe) 7: peau du fruit (exocarpe)

Bien qu’il soit techniquement possible de produire des variétés de café génétiquement modifiés, contenant un gène de toxicité aux insectes ou produisant un grain sans caféine, aucune n’est commercialisée, pour l’instant. La seule expérience de plantation en plein champ organisée par le CIRAD en Guyane française a été détruite par des militants anti-OGM.

La principale maladie du café est causée par le champignon Hemileia vastatrix, ou rouille du café, qui donne une coloration caractéristique aux feuilles et empêche la photosynthèse de la plante. En 1869, ce parasite détruit complètement, en l’espace de 10 ans, les plantations du Sri Lanka, autrefois prospères. Depuis, ce parasite est devenu ubiquiste. Il prolifère surtout sur les plants d’arabica. Le robusta semble y être assez résistant.

Les scolytes du café (Stephanoderes hampei) attaquent indifféremment les plants de robusta et d’arabica en détruisant les grains. La menace posée par ces insectes est considérable, d’autant que leur résistance aux insecticides augmente.

Expansion dans le monde musulman

Les effets du café étaient tels qu’il fut interdit à l’appel d’imams orthodoxes et conservateurs à la Mecque en 1511 et au Caire en 1532, mais la popularité du produit, en particulier auprès des intellectuels, poussa les autorités à annuler le décret. En 1583, un médecin allemand de retour d’un voyage de dix ans au Moyen-Orient, Léonard Rauwolf, fut le premier Occidental à décrire le breuvage :         « une boisson aussi noire que l’encre, utile contre de nombreux maux, en particulier les maux d’estomac. Ses consommateurs en prennent le matin, sans se dissimuler, dans une coupe en porcelaine qui passe de l’un à l’autre et où chacun prend une rasade sonore. Elle est composée d’eau et du fruit d’un arbuste appelé bunnu . Ces commentaires attirent l’attention de marchands, que l’expérience du commerce des épices a rendu sensibles à ce genre d’informations.

Une menace pour l’ordre public ?

Au XVe siècle, les musulmans introduisent le café en Perse, Égypte, Afrique du Nord et en Turquie, où le premier café, Kiva Han, ouvre en 1475 à Constantinople (actuellement Istanbul). L’engouement est tel qu’une loi turque de l’époque sur le divorce précise qu’une femme peut divorcer de son époux si celui-ci ne parvient pas à lui fournir une dose quotidienne de café.

À la Mecque, le 20 juin 1511, le pacha Khair Bey remarqua un groupe d’hommes buvant du café. Il remarqua ses qualités particulières et rassembla un groupe de lettrés et de juristes pour décider si la boisson était conforme au Coran, qui interdit toute forme d’intoxication. Comme le remarque Antony Wild, il est facile d’oublier que le café est une drogue puissante, dont l’introduction a nécessité un consensus culturel, mais certainement pas médical en Occident. Aussi, de houleux débats accompagnèrent le début de l’introduction du café dans le monde islamique.

En 1511, Khair Bey fait fermer tous les cafés et mène une campagne de désinformation contre les méfaits du café lorsqu’il apprend que les critiques contre son pouvoir émaneraient toutes de buveurs de café. La fermeture des cafés provoque des révoltes, ce qui incite le gouverneur d’Égypte à annuler l’interdiction. La consommation de café peut alors poursuivre son essor. On dénombre un millier de cafés au Caire en 1630. Une telle interdiction sera rencontrée à nouveau en Europe après l’ouverture des cafés et, étrangement, pour les mêmes raisons, à croire que la prise de café développe l’esprit critique, probablement en favorisant les échanges intellectuels entre consommateurs.

Le café arrive en Europe aux alentours de 1600 par les marchands vénitiens. On conseille au pape Clément VIII d’interdire le café car il représente une menace d’infidèles. Après l’avoir goûté, ce dernier baptise au contraire la nouvelle boisson, déclarant que laisser aux seuls infidèles le plaisir de cette boisson serait dommage. Le café est très vite prisé des moines pour les mêmes raisons qu’il l’est des imams : il permet de veiller longtemps et de garder l’esprit clair. Les musulmans, jaloux de leurs plants de Coffea arabica, interdisent leur exportation. En 1650, un pèlerin musulman, Baba Budan parvient à ramener sept plants en Inde, qu’il plante à Mysore et dont les descendants subsistent encore aujourd’hui.

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